Quoi changer? Beaucoup de choses, en vérité! Nous ne sommes pas naïfs et 1981 est passé par là. On connaît trop la nature des obstacles et les possibilités relatives du politique pour se faire la moindre illusion... Mais tout de même...
Changer le style : indispensable. Il est clair que le vote a été anti sarkozy plus qu'adhésion au programme de Hollande. Il faut y voir un signe tout de même! Il n’est pas normal qu'en démocratie un homme ait concentré sur sa personne tant de haine. Il l'a attisé pare ses actes mais aussi par ses attitudes, ses discours, ses pseudo-transgressions. En réalité, l'insulte, la division ne sont pas dignes d'un chef d'Etat! Il ne s'agit pas ici de se faire les apôtres d'une présidence monarchiste, loin des agitations du terrain. Mais seulement de dire que respecter les gens, c'est la moindre des choses!
changer d'orientation politique : la casse du service public doit s'arrêter. Rapidement. Des pans entiers sont aujourd'hui non pas "réformés" mais détruits par l'aveugle dogme de la RGPP, les non remplacements des départs, les restrictions multiples. La casse doit s'arrêter sous peine de voir toujours plus de territoires sortir des règles de la vie publique et de continuer à voir le vote FN se développer.
Changer les institutions : oui, il y a là aussi urgence d'accorder le droit de vote aux étrangers, de réformer le statut du chef de l'Etat, de redonner du pouvoir au Parlement et de sortir de la monarchie élective et somptuaire dans laquelle la fonction présidentielle ne cesse de se blottir.
Changer d'Europe : là n'est pas le plus facile bien évidemment. mais il va de soi qu'au préalable à l'action il faut au moins la volonté et non pas la seule volonté d'affirmer péremptoirement en s'agitant, mais bel et bien de montrer qu'on a un réel projet. Lequel? Celui d'une Europe qui se défend, s'harmonise au niveau social, au niveau fiscal et entend par là mener une politique industrielle réellement concertée pour sauver les emplois et soutenir la croissance. D'une Europe qui cesse de faire de sa politique monétaire actuelle l'alpha et l'omega de la construction européenne.
et puis changer d'ère énergétique pour une ère écologique. L'épuisement des matières premières fossiles et non renouvelables menace. La planète s'essouffle de nos déchets et de nos modes de vie et de production. Les océans sont asphyxiés, l'atmosphère empoisonnée, les sous-sols dégradés...
De tout cela il est maintenant question. Enfin, la campagne est finie! On va pouvoir parler politique!
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