En hommage à JLM
Sur les traces de l’Arverne.
On est rien de plus que la terre
foulée, souillée, reniflée,
on est comme fougère,
épine du roncier, lierre au mur agrippé
insecte, lézard, bovidé,
souffle rauque, vent froid de l’hiver,
humidité, sanglier, ver de terre,
ou mésange affamée.
On est larmes d’alcool
tout au fond du verre
on se hausse du col
parfois on fait les fiers
mais le regard se brise
dans la glace élimée
et on cherche la brise
qui pourra nous porter.
On marche pieds humides,
à tâtons dans le vent
on est bien trop timide
pour juger ceux d’avant
tous ceux qui nous détruisent
ce passé qui nous brise,
mais on va se prolonger
on va se dominer.
On est part de la terre,
on veut y retourner
on cherche à travers
nature, forêts, cimetière
trouver une vérité
Tout le long des falaises
on voit le bleu de mer,
chardon, bruyères, genêts et mélèzes,
on est part de la terre
on veut y retourner.
Se fondre dans la nature
croire qu’on peut être pur
se fondre et disparaître
respirer l’air et être…
on va se prolonger,
on va se dominer
Sur les traces de l’Arverne,
marcher les pieds mouillés,
sortir de ta caverne,
finalement respirer.
Sur les traces de l’Arverne,
être fougère, l’épine du roncier
sortir de ta caverne
finalement respirer.