mouette

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mercredi 24 mai 2023

Murat 2019

16 octobre 2019, centre culturel Georges Pompidou, Vincennes... Début de la nouvelle tournée de Jean Louis Murat, qui fait suite à celle de l'an passé, celle d'Il Francese, qui a donné lieu à enregistrement "Live" (Innamorato)... Je n'ai pas mon diplôme en muratologie et je ne compile pas les set-lists quotidiennes comme autant d'éléments de preuve à charge ou à décharge. Je suis simple spectateur passionné. On passe d'abord devant l'éternelle Jocelyne que l'on va saluer. La salle est comble et semble moins glauque que l'entrée déprimante du bâtiment ne le fait préjuger. Chacun y va de son pronostic sur l'humeur de Jean Louis Murat : va-t-il encore bougonner et râler? L'audience sera-t-elle réceptive? Ma question à moi, c'est : quelle nouveauté sera l'objet du concert? J'avais été frappé au "café de la danse" en décembre 2018 par la justesse musicale de la formation. Le son était porté par la batterie de Stéphane Reynaud, fine et puissante et la basse agile de Fred Jimenez. Murat était essentiellement à la Télécaster et c'était très bon. Ce mercredi soir 16 octobre on retrouve cette formation. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle sied à merveille à Jean Louis Murat. Ces trois-là jouent ensemble depuis très longtemps, cela se sent et c'est très soudés qu'ils déploient leur musique. C'est un GROUPE et c'est cela qui m'impressionne ce soir. Pour varier ses plaisirs et parce que c'est son bon plaisir que de changer quelque chose, Murat a troqué l'électrique Fender pour une guitare électro acoustique 12 cordes. Dès le premier morceau, "Kids", on se sent pris par une vraie magie, l'art de transformer et de réorchestrer pour trio des chansons enregistrées dans un environnement bien plus complexe. C'est l'art de Murat de savoir désosser les chansons d'en retenir la substantifique moelle et d'en proposer d'éternels recommencements. On est vite rassuré sur l'ambiance : il est de bonne humeur et le public est prêt à s'embarquer et y trouve du plaisir. Les trois compères se trouvent facilement : si JLM est leader, c'est sa musique, ce sont ses chansons, il est clair que les deux lascars qui l'accompagnent sont partie prenante du projet : Les lignes de basse sont puissantes et musicales, la batterie est imparable, nette d'une précision diabolique. Nous aurons droit à l'harmonica sur quelques merveilles : l'envoûtant "Je me souviens", le superbe "voyageurs perdus" (Tristan, 2008, dont il joue aussi "Tel est pris" façon rock). Entre-temps "Hold-up" est passé par là, "Cinévox" aussi (seule fausse note dans l'arrangement raté, à mon avis) et ainsi que "Gazoline". Des extraits de Morituri bienvenus : "Tarn et Garonne", "French Lynx" très réussis. "Over and over", et "Agnus dei Babe" de Toboggan. Un final très décontracté avec des inédits pour s'amuser, les morceaux qui vont rythmer la vie de la tournée, rompre la monotonie des soirs recommencés : avec JLM pas trop de risques, il déteste ça, semble-t-il refaire le truc.... On ressort de là ravis, après des applaudissements chaleureux, et trois musiciens semble-t-il heureux aussi de la tournure des événements. Et je me repose la question : qu'est-ce qui le tient, si haut, si exigeant? Chut,tais-toi, écoute. Au fait un nouvel album est annoncé pour février! Sur JLM , lire aussi la critique d'Il Francese et celle des singles, celle de Travaux , et des impressions variées ici et ...

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