Expression d’un non-syndiqué.
Ceci est l’expression d’une opinion personnelle et n’a d’autre vocation que d’être contredit autant qu’approuvé.
Je ferai grève mardi prochain parce que j’ai fais grève jeudi dernier.
Parce que si l’on veut combattre cette réforme injuste, le parlement n’y suffira pas.
Je ferai grève parce qu’on me rajoute trois ans de travail : 2 ans plus deux semestres pour ne pas subir une décote telle, que partir ne serait pas envisageable.
Je ferai grève car cette réforme est inique. Le but de la réforme n’est pas tant de reculer l’âge de départ, que de faire en sorte qu’en le reculant, les pensions se réduisent, que les gens usés partent avec moins.
Le but c’est de faire du « cash » vite. Besoin d’argent… Besoin d’argent ?
Je ferai grève car de l’argent, il y en a… Le déficit des retraites annoncé de 12 milliards est inférieur à la hausse annuelle du budget de la Défense…
Dois-je comparer ces sommes aux 80 milliards de dividendes distribués cette année par les 40 entreprises les plus importantes (CAC 40) ?
Ce ne serait pas très honnête car, enfin, ce n’est pas la loi qui détermine le paiement des dividendes. Mais on peut admettre que c’est un peu choquant, non ?
En tous cas si les salariés en bavent, le capital, lui, se régale.
Je ferai grève pour défendre un système public. La réforme des retraites est un choix politique, rien d’autre. Elle est menée dans un contexte de super inflation qui nous contraint et nous fait hésiter à faire grève. On peut croire que ce n’est pas un hasard...
Tout est lié : uberisation de tous les métiers (y-compris le notre), record des radiations des chômeurs en 2022, réforme des retraites : le néolibéralisme est à l’œuvre et veut la peau de la répartition, de la Sécu et des services publics : Vive Malakoff Médéric et que vivent les fonds de pension ! Les pauvres, eux, qu’ils survivent…
« Travaillez, épargnez… » ça me rappelle une bonne vieille maxime 1830...
Je ferai grève car la grève générale ou reconductible ne se décrète pas ; elle se construit. A ceux qui pensent que ces journées sont inutiles et attendent la grève suivie de long terme : elle n’arrivera pas comme ça « comme par magie ». Elle n’arrivera que si la mobilisation est forte en amont. Si les salariés se bougent.
Je ferai donc grève. Peut-être une dernière fois.
Car si la mobilisation s’amoindrit, si la rue ne menace pas le gouvernement, la chose est entendue : ARTICLE 49-alinéa 3… Ite missa est.
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