mouette

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mardi 22 mars 2016

Bruxelles.

Voilà ce que le chanteur Arno dit de Bruxelles dans une lettre ouverte à Trump (à lire ici) :"Nous avons notre cul dans une énorme motte de beurre ici, mec. En même temps, je ne mentirai pas : Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde". Le peu que je connais de Bruxelles est tout à fait ça : une ville cool, cosmopolite, où il fait bon vivre avec à la fois une insouciance positive et une véritable ambiance de capitale importante. Laide oui et non. le pire côtoie le meilleur et l'absence d'unité est un principe fondateur. Tu passe des tours de Manhattan ou de La défense aux splendeurs de la Grand Place, en une minute et 50 mètres... De l'Art Nouveau à l'art insignifiant, de la foule au vide, en un rien de temps. Tu bois du blanc et tu manges tes huîtres dans la rue. J'ai garé ma caisse, un WE de trois jours, à St Jos et Shaerbeeck, rue Linné et alentours. C'est comme mettre sa bagnole chez les Putes et les Turcs. Imagine toi, te garer dans une rue qui serait Gare du Nord et Pigalle à la fois. Et alors? il m'est rien arrivé d'autre que des bonjours et des regards étonnés d'une telle innocence et des amendes de la police bruxelloise qui veut pas qu'on stationne... Je me suis paumé à Molenbeek parce que c'est trop mal indiqué la circulation. Rien de glauque. La ville normale. Qui vit; qui boit; qui pisse; qui pue. Mais j'ai marché trois jours heureux d'être là. C'est moins speed que Paris et moins cher, les gens sont gentils. Les frites dégoulinent de mayo et sont à tomber pour trois fois rien! Et tu bois du lambic tempéré! Il faut espérer que cette Bruxelles-là ne sera pas tuée par la connerie terroriste. Il faut espérer que Bruxelles reste elle-même et ne soit pas contaminée par le discours de la peur. Vive Bruxelles!

mercredi 2 mars 2016

Crise agricole...

Des remèdes à la crise agricole ? Il y en a et ils sont connus. - Sortir de l'hyperproductivisme imposé par des multinationales et des organisations étatiques sourdes à la réalité du vécu des agriculteurs. - Sortir du règne chimique qui transforme les agriculteurs en agriculTUEURS (de sols, d'abeilles, de la micro faune, et parfois des hommes!) - Réduire les surfaces moyennes d'exploitation... - Créer des circuits locaux de distribution, qui sont viables et rentables! - Valoriser des variétés diverses d'ensemencement, de graines, de produits... - Entrer dans une logique d'agriculture durable, qui existe et qui fait vivre les producteurs. - Valoriser une politique de labels qui améliorera la visibilité des producteurs et augmentera leur CA. - rétablir des zones d'agriculture urbaine. - Reconvertir parallèlement l'industrie de transformation à ces nouvelles réalités.
C'est seulement une question de volonté politique pour infléchir le rapport de forces économiques défendu par els lobbys. Rappelons que le leader actuel de la FNSEA, Xavier Beulin, est aussi le boss d'Avril (ex-Sofiproteol), groupe énorme qui comprend par exemple Lesieur, marque qui a trempé dans des scandales d'approvisionnement en huiles frelatées (rapport Afssa 7 mai 2008). Malgré les dénégations rassurantes de Lesieur, qui se présente comme victime, elle est bien responsable de ce qu'elle commercialise! Elle n'est victime que de son manque de rigueur et d'un modèle économique dérégulé, comme le furent les marques vendant des plats de boeuf contenant en réalité du cheval.... La politique d'Avril ce n'est pas la valorisation d'un travail agricole mais bel et bien une logique de pure rentabilité financière, si possible avec l'aide du contribuable européen. Ce type, Beulin, ne défend aucunement les agriculteurs mais une forme désastreuse d'agriculture. Il cumule les casquettes, son entreprise profite des largesses des subventions en tous genres pour produire de la m.... Il faut changer de modèle. Que répondrait n'importe quelle personne normalement armée d'un cerveau à peu près valide si on lui disait : "on subventionne des gars pour qu'ils s'endettent et qui vendent à perte des produits dégueulasses?" Il dirait : "changez moi-ça!" Donc subventionnons pour que des acteurs responsables ne s'endettent plus à produire de la merde, redeviennent des producteurs de qualité, qui gagnent leur vie!