mouette

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jeudi 6 avril 2017

Changer de paradigme

L'élection Présidentielle est tous les 5 ans le moment où d'aucuns nous promettent monts et merveilles, d'autres efforts sueurs sangs et larmes, d'autres encore nous amusent etc. C'est le moment rituel des grands débats politiques où changer le monde devient une priorité pour 2 mois... Si je m'y intéresse ce n'est pas avec la naïveté de croire qu'un quinquennat et encore moins un homme élu, peuvent changer le sort d'un pays. Mais c'est parce que cela permet d'éclairer néanmoins quelques enjeux. Aujourd'hui comme en 2012, comme en 2007 comme en 2002, j'observe l'urgence d'un changement de paradigme, d'un changement d'échelle du regard et je rêve d'un candidat qui affirmerait et sa grandeur et son impuissance. Grandeur de vue, qui serait d'orienter le pays vers de nouveaux horizons, non pas à 5 ans mais de long terme, capable d'amorcer une transition énergétique, agricole, industrielle et commerciale vers un monde plus juste et plus équilibré. Renvoyer l'économie à ses impacts sociaux et environnementaux et faire de l'humain une priorité et non une variable d'ajustement pour les profits et l'équilibre budgétaire. Impuissance de l'homme seul, et même parfois d'une génération, nous le mesurons tous les jours. C'est ensemble et en adoptant collectivement un chemin et un raisonnement de long terme que cette orientation peut se faire. Impuissance du politique isolé, et qui doit composer et agir avec les entreprises, les acteurs sociaux divers. Il faut de mon point de vue, modeste et sans importance, mais qui reprend celui de femmes et d'hommes bien plus compétents que moi, de toute urgence se diriger vers une nouvelle économie écologique : retrouver une agriculture non destructrice des sols et de santé publique, agir pour une économie solidaire et qui réactivent des circuits directs ou courts, permettre aux régions reculées de disposer des services publics nécessaires, maintenir un système de santé performant et disponible à tous : c'est certes coûteux mais c'est un choix qui honore ce pays et est moins coûteux qu'un système privatisé où les assurances rentabilisent les cotisations par des placements dont on voit bien l'effet destructeur sur l'économie réelle (ah l'exigence de rentabilité des fonds de pension US et Chinois...). C'est certes coûteux mais moins que la fraude fiscale. A ceux qui jugent ces mots utopiques et qui ne parlent que de dettes et de financement, je rappelle que la dette publique n'est pas un chiffre qui se pose là en un instant T. Les mêmes qui font de la dette publique un alpha et un omega de la politique, sont des personnes privées elles-mêmes souvent endettées à 25 ou 30 ans sans que cela ne les gêne... Il en va de la dette publique comme de votre endettement : il est étal dans le temps et il construit un patrimoine. Vous ne jugeriez pas en faillite l'homme qui a emprunté 300 000 euros sur 25 ans pour acheter sa maison ... Bref il est temps d'orienter le pays vers une transition écologique et démocratique globale. Cette transition prendra du temps et il est illusoire, je me répète, de croire que 5 années et une élection feront l'affaire : néanmoins il faut un début à tout. Deux candidats peuvent incarner cette transition. Hamon et Mélenchon. Ne croyant pas à l'union, ils ont fait le choix d'aller à l'élection de leur côté. Il faut choisir. Autant choisir pour celui qui peut l'emporter, peut-être.

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