mouette

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lamouetterouge@gmail.com

dimanche 4 décembre 2016

Demain en France?

Pour tous ceux qui veulent voir à quoi ressemblera (encore un peu plus) la France de demain, filloniste ou macroniste, il faut aller voir le dernier Ken Loach, "I, Daniel Blake"... Un film nécessaire dans le monde à 200 à l'heure dont se vantent les consumméristes "2.0".. Un film dont la palme d'or est un geste politique plus que cinématographique peut-être. Un grand film, beau et poignant sur un système laid.

vendredi 2 décembre 2016

La décision

Ainsi donc Hollande renonce à sa propre succession et à se présenter une nouvelle fois devant les électeurs. C'est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent que ce qu'il reste de la gauche après les désastreuses années Hollande à la tête de la social démocratie française (2002/2017) se présente dignement à l'élection.... 2002 / 2017 : D'une élection à l'autre, quelle tragédie pour cette social démocratie incapable en 15 ans de reparler aux classes populaires; enfermée dans sa tour d'argent, elle n'a jamais su tirer les leçons de ses échecs et de ses rares succès... Comme on ne ne tire pas sur une ambulance je n'en dirai pas plus sur le passif de ces années et de l'action du Président Hollande. Après tout le pire n'est jamais sûr et en 6 mois tant de choses peuvent arriver : un état d'urgence devenu permanent, un attentat contre Le Pen,une candidature Zemmour ou un nouveau livre de Guillaume Musso : tout est possible... Je m'efforce de tirer le positif. Et le positif de cette décision c'est qu'il me conforte dans le choix que j'avais fait de voter pour lui en 2012! Partisan du non-cumul, adversaire acharné de l'élection du Président de la République au suffrage universel je ne eux que me féliciter qu'il ait fait ce choix de ne pas risquer d'être réélu (sait-on jamais avec le SU????)! Mais maintenant? Le PS va-t-il renoncer à une candidature? Ce serait bien mais c'est peu probable... Donc on va arriver avec au moins 6 candidats dits (+ ou - légitimement) "de gauche" au premier tour... Macron, un estampillé PS, Mélenchon, Jadot, Poutou, Artaud. Il en faudrait 4 de moins pour faire barrage à Fillon et Le Pen.... Misère! Quant à moi...

mercredi 9 novembre 2016

carambolage ... le sens de l'histoire....

Certain(e)s se sont étonné(e)s que la mouette n'ait pas réagi à l'élection du 45e président des "United States of America". Implicitement on m'a demandé un article. Première réaction : Fuck off! En fait bien sûr que cet article me démange mais ce sera soit un fleuve (le mississippi au moins)soit un oukaze poutinien : 2 mots (à mort.) Carambolage... Il y a un mois à peine Dylan recevait le prix Nobel de littérature. La culture populaire américaine posée au pinacle. Hier, Trump président : la sous-culture la plus vile l'emporte. Carambolage. Il m'a été glissé à l'oreille que c'était invraisemblable, incompréhensible et même scandaleux. Je compatis devant tant de naïveté candide et sincère. Je ne m'abaisserais pas, en tant que démocrate, à contester les résultats de l'élection alors même que Trump, ce connard-fasciste-homophobe-mysogine-antidémocrate, entendait les contester, lui, en cas de défaite! Il a gagné. Point barre à la ligne./ Se révolter oui bien sûr mais... Ceux qui s'étonnent devraient lire l'histoire ou surtout observer la société dans laquelle ils vivent. Dire qu'il y a un sens à l'histoire c'est dangereux et malsain. Mais enfin qu'attendre politiquement du monde dans lequel nous vivons? surconsommation, surproduction destructrice, gaspillage, pollution, racisme et exploitation sexuelle, récréation permanente, édifications de murs multiples... Tout ce que Trump vend c'est "juste" l'air du temps.. Les guillemets autour du mot juste c'est pour ceux qui comprendront. C'est comme "le jour d'aujourd'hui" si vous voulez : l'expression à la mode qui dit rien et qui s'impose. Si Trump a gagné, hélas, c'est parce que ce qu'il dit résonne (putain....merde) et que ce qu'on dit en face, ça sonne pas du tout. C'est qui en face ? La social démocratie molle qui a perdu d'avance à force de ne pas élever la voix, de ne se battre sur aucune valeur et de faire des "lois travail" en faveur des Trump grossiers! En face, c'est les faux vainqueurs de la mondialisation, qui n'ont toujours pas compris que ceux qui ont raison ce sont des losers minoritaires à la Pierre Rahbi... Pour le comprendre, il leur faut des Trump ou des Le Pen ou des Jorg Haider en Autriche, il y a déjà bien longtemps! Ca fait maintenant des années que cette lente dégénérescence de la pensée critique et de l'engagement politique est à l'oeuvre. Il me suffirait de citer des articles parus ici-même en 2002 pour s'en convaincre. Et ils ne sont pas de moi! Je cite : "A force d'osciller entre deux pôles extrêmes, faisant un jour de lui le diable et le lendemain le bouc-émissaire de la République (remember les 500 signatures), les médias ont fait de Jean-Marie Le Pen et, depuis peu, de son électorat le révélateur ordinaire des peurs françaises, cristallisant les rancunes et les rancœurs des laissés-pour-compte et des déclassés, mais aussi l'ingratitude d'Occidentaux privilégiés et égoïstes, permettant aussi de dresser un pudique paravent devant tout le reste. Circulez, il n'y a rien à voir. Au fond d'ailleurs, à y regarder d'un peu près, l'individualisme que défend Jean-Marie Le Pen est le stade ultime du libéralisme. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Georges Bush ne fait pas autre chose quand il décide de relever les barrières douanières pour protéger l'acier américain. Il proclame le droit de sa nation à jouir pour elle-même des richesses qu'elle produit. Le chacun pour soi est la face cachée de l'esprit d'entreprise que le capitalisme n'aime pas montrer, préférant mettre en exergue la liberté, liberté de circulation des biens et des marchandises plutôt que des hommes, évidemment. A quoi aspirent les électeurs de Le Pen ? Au démantèlement de l'établissement, croyez-vous ? Que non. Bien plutôt à détourner à leur profit l'exclusivité de l'usufruit généré par le système en place. Mais cela, " La France aux Français ", dit de manière aussi abrupte, est insupportable, à l'aune du " politiquement correct ". Une nouvelle fois ici, au lieu de chercher à réfléchir, on préfère en appeler à la vigilance et à la vertu, quand on ne pousse pas des cris d'orfraie à titre préventif, dès fois qu'on serait accusé " plus tard " de n'avoir rien vu et de n'avoir rien dit. Sa mauvaise conscience soulagée, on remise par-devers soi, pour un prochain accès vertueux, le concept fumeux et fumant - et pourtant extrêmement riche, à le considérer sous un autre angle - de " lepénisation des esprits ", qui s'appliquera aussi bien à l'access prime-time de TF1 qu'à telle publicité, jugée par trop machiste. On pourra continuer comme ça de dénoncer à l'aveuglette, sans combattre. Et une guerre propre, une !" ça date de 2002 ça parle de la France mais ça n'a pas perdu une ride et même ça a gagné en pertinence... Il est encore temps de se réveiller maintenant. Parce que le 10 mai 2017, il sera trop tard si ça continue!

mercredi 26 octobre 2016

moral...

L'INSEE est catégorique : les français ont le moral en hausse. Ce doit être pour cela qu'ils votent extrême droite, qu'ils perdent leur boulot, qu'ils râlent et ne sont pas satisfais de leurs politiques. Cet indicateur de confiance basé en gros sur la capacité à consommer et à dépenser son fric est l'avatar statistique de la marchandisation de la société et du bonheur. Pierre Rahbi vient d'en dénoncer les aspects : une planète cancérisée par le récréatif, une immense cour de récréation, une infantilisation permanente. Ce monde et déprimant et ceux qui n'ont pas le moral ont bien raison de ne pas l'avoir. Je me réfugie dans la lecture des chroniques de feu Charb. Mieux que tous, il assène des vérités qui font mal, avec une méchanceté et une violence réjouissantes. Oui oui je l'assume. Cette violence du trait dessine en creux un monde où responsabilité, culture, savoirs et tolérance sont les maîtres mots.

vendredi 14 octobre 2016

Dylan vs Assouline (combat pas équitable)

Pierre Assouline ("qui ça?") a dit que Dylan (Bob) n'avait pas d'oeuvre. Pierre Assouline ("qui ça?") commencerait-il une carrière de comique troupier? Les seules 11 mn de desolation row de Bob (Zim) contiennent plus de sens que tous les livres de Pierre Assouline ("qui ça?").

vendredi 16 septembre 2016

Manif du 15 septembre contre la loi travail : vue générale et vue individuelle

La manif s'est déroulée plutôt mieux que certaines manifs de mai ou juin dernier. Il y avait finalement beaucoup de monde. Comme le parcours était court, Sud/Solidaires avec qui je défilais et qui était, cette fois ci, en tête est arrivé à la République très tôt. Nous avons donc "dispersé" vers l'avenue de la République où il y a un de nos cafés favoris, le Toucan. Et nous étions devant la terrasse à boire un coup quand une groupe d'environ 30 CRS est arrivé sur le trottoir d'en face en marchant vite vers la place de la République. Soudain l'un d'entre eux est tombé. Notre première réaction a été de rire en pensant qu'il avait trébuché mais il ne se relevait pas et ce n'était plus drôle du tout. De la terrasse du Toucan, deux jeunes femmes se sont précipitées vers lui et ont commencé à l'allonger et un homme arrivé lui aussi a commencé à lui faire un massage cardiaque. Le récit nous a été fait en détails un peu plus tard. Les deux femmes étaient des manifestantes de "Hôpital Debout", opposées à la loi travail et au dispositif policier insensé mais attentives à la vie humaine où que ce soit et pour qui que ce soit. Ce CRS a 50 ans, il a fait apparemment un malaise cardiaque grave et une détresse respiratoire. Il avait sur lui de la Ventoline ce qui signifie qu'il est habituellement asthmatique, or il y avait eu déjà des lacrymos lancées par eux, donc respirées par nous et par eux..... Le SAMU l'a finalement évacué mais pas en très bon état. Les deux infirmières qui tiennent à garder l'anonymat (ce qui est facile pour moi puisque je ne leur ai pas demandé leur nom) montrent bien l'absurdité de ce système où il faut gazer les gens pour les soigner ensuite. Même sous l'uniforme, tout le monde reste un être humain. La Mouette, elle, respire en altitude et se moque des lacrymos. P.A.

mercredi 25 mai 2016

inversion des normes

Puisque M. Valls dit que l'article 2 de la loi El Khomri est le coeur du truc cela veut dire que l'inversion des normes (autrement dit : la loi n'existe plus) doit être un principe à généraliser. Osons l'inversion des normes partout : En matière de sécurité : et hop des quartiers entiers armés de miliciens vont surgir. En matière de pêche : et hop les péchous prennent le pouvoir sur l'Europe et vident la mer de toute vie. En matière de propriété : et hop les locataires d'un immeuble en copropriété n'auront plus de droits. En matière politique : et hop le règlement communal vaut plus que la loi... L'inversion des normes c'est une aberration inventée pour justifier l'impuissance législative. Pire! Pour disqualifier le législateur. Donc en bonne logique 49/3 ou pas, on s'en fout, la loi-travail n'existe plus. Le syllogisme porté à son paroxysme. Laissons passer la loi pour qu'elle n'ait plus de valeur. Comment scier la branche sur laquelle on est assis; Pauvre Valls. Et Macron trouve qu'on va pas assez loin? Scions! Mais je préviens : y a plus de branches. juste le cul de celui qu'était assis. Au cul les cons!

mardi 26 avril 2016

tout le monde n'est pas beau, tout le monde n'est pas gentil

« Nous ne pouvons pas accepter que des gens qui n'ont rien dans le cerveau viennent sur la place de la République donner des leçons à la démocratie française. » (Nicolas Sarkozy, candidat? en meeting à Nice). Sait-il, le nain qui fut prézizi, à quel point sa phrase manque d'intelligence? Non sur le fait, après tout ce qu'il pense on s'en fout, il a bien le droit de le dire... Mais sur la forme et le fond qu'elle révèle: "Nous" (donc, lui)"ne pouvons pas accepter" (donc, il refuse parce qu'il ne peut pas faire autrement : mais si, mais si, un petit effort Monsieur...) "que des gens" (là ça se complique : des gens c'est qui? C'est bien le problème des politicards : soit ils parlent du "peuple" et là c'est positif, soit c'est "des gens" et là cet indéfini (pas moins que le peuple d'ailleurs) est très négatif..) "qui n'ont rien dans le cerveau" (chassez le naturel il revient au galop, ceux qui sont pas d'accord n'ont pas de cerveau : en tous cas pas le même que le sien, ça c'est sûr)"viennent sur la place de la République" (mais ce lieu c'est la place du régime qui appartient à tous (res publica), tout le monde peut y venir y faire ce qu'il veut, crétin!), "donner des leçons " (ça, c'est bon : il a jamais aimé recevoir des leçons, ça c'est sûr ("casse toi pauvre con!") "à la démocratie " ( mais la démocratie c'est le pouvoir du peuple par et pour le peuple... chacun a droit à s'exprimer et à dire ce qu'il pense)"française" (ah! l'adjectif qui tue... : la démocratie française hein, pas la belge ou pas la grecque.., mais ça change quoi?!!!!). Phrase courte mais pleine de sens et de contre sens : Moi Sarko je refuse qu'on pense autrement que moi et qu'on se lève pour le dire. Bon, faisons-la brève : pourquoi recevrions-nous des leçons d'un politicard mouillé jusqu'au cou dans 1000 combines plus ou moins dégueulasses, arriviste et traître notoire, dont la valeur et le mobile principal est de s'en mettre plein la gueule parmi les "grands" de ce monde? Nous, nous n'acceptons pas qu'un type vienne nous donner des leçons au nom de la démocratie, dont il est un des fossoyeurs essentiels. Conscients de la nullité des propos de son boss Luc Chatel nous explique ce que ça voulait dire... : Je cite (attention les oreilles) : "Ce que veut dire Nicolas Sarkozy, c'est qu'il y a un gros décalage entre les préoccupations de la jeunesse (...) et ceux qui sont place de la République et qui ne représentent vraiment pas grand chose". C'est ça, rattrape toi aux branches ou encore "hey Nicolas accroche toi aux pinceaux j'enlève l'échelle!". Nuls de chez nuls. Le rapport au titre : rappeler ce que Sarko révèle par sa haine et sa condescendance, il s'agit bel et bien d'une lutte. De classes ou non.

lundi 25 avril 2016

Une lueur dans la nuit

Nuit debout! Une lueur dans la nuit frontiste et état d'urgentiste qui depuis trop longtemps enveloppe le pays. Il est facile de critiquer le mouvement, coupable, avant même d'avoir produit sa première étincelle, de bien des maux, que répètent en boucle les commentateurs depuis que cette initiative regardée d'abord avec sympathie et avec condescendance, est devenue envahissante à leurs yeux : en vrac et sans ordre de détestation, donc : parisien, (et oui c'est un défaut...), jeuniste, élitiste et recherchant l'entresoi, velléitaire, destructeur (les vitrines cassées), alcoolisé, trop bordélique (ah la démocratie directe...) etc j'en passe et des pires dont le sommet, "fachiste" -et c'est un expert qui le dit, Finkielkraut himself. Jubilation de voir ces critiques venir de salons où plus personne ne bouge depuis longtemps et qui sur la base de saines lectures destituent Roussef de leur fauteuil, et matraquent les "casseurs" devant leur télé ("allez les flics!") Jubilation aussi de voir les récupérateurs professionnels essayer de comprendre ce joyeux bordel où les gens qui assistent ont le droit de parler également, et non seulement d'acquiescer... Oui, Nuit debout est peut-être tout ça à la fois. Il est surtout bien autre chose : il est, -pour combien de temps?, la prise de parole et de l'espace physique et politique par des gens qui en ont marre. Comment reprocher à ce mouvement de ne pas représenter la masse et toute la société? Cela n'a pas de sens! Qui peut se targuer de représenter toute la société? le banquier Macron dont les joyeux soutiens du mouvement "En Marche" sont des pairs depuis longtemps sur le circuit? Hollande du haut de ses 13 % de satisfaits? Sarkozy, qui à force de vouloir "cliver", clive jusque dans son propre parti? Finkielkraut qui du haut de sa posture d'intellectuel ne comprend pas pourquoi il se fait expulser et ne parvient pas à s'exprimer? Mais comment pouvait-il espérer ou croire pouvoir s'approcher d'un lieu de parole populaire, lui qui depuis des années méprise toute culture populaire dès qu'elle émerge, au prétexte de valeurs intangibles, intouchables? Le "fascisme" de la place de la République, qu'il dénonce, ne le pratique-t-il pas en mode soft tous les jours dans le salon médiatique qui lui sert de mégaphone et dans les colonnes du Figaro magazine? Nuit debout c'est place de la République à Paris, plus qu'ailleurs, peut-être. Comment reprocher à cette place de redevenir ce qu'elle doit être? comment reprocher à des citoyens de devenir, ou redevenir pour certains, de vrais citoyens et non pas seulement des électeurs? Comment leur reprocher de ne pas être les absents? Que les absents viennent! Nuit debout est imparfait, Nuit debout ne mène à rien sinon à une chose essentielle : il affirme qu'il ne suffit plus de poser la question de la nécessité de la révolution, mais poser la question de sa possibilité. Et Nuit debout esquisse comme les Zadistes, mais en mieux, une réponse. Prendre la parole et ne plus la lâcher. Prendre l'espace et ne plus le laisser aux autres. On peut déplorer en bon républicain, que l'espace public soit l'otage de cela. On peut s'en réjouir, au contraire, en rappelant que l'espace public c'est précisément fait pour cela! Parler jusqu'au bout de la nuit avec toutes les conneries qu'on va dire, évidemment, et que ne manqueront pas de relever les contempteurs à la petite semaine, ceux qui ne veulent vraiment pas d'un autre monde! Nuit debout ne mène peut-être (j'ai dit peut-être) à rien.... Peut-être au contraire sert-il de prise de conscience salutaire dans une France atone et endormie, résignée à la nuit frontiste que l'autre monde est à faire, là, maintenant, avec nos mains, avec nos mots, avec nos espoirs. Cet autre monde d'autres ailleurs l'esquissent aussi, et Nuit debout le sait très bien. Le mouvement ne prétend certainement pas représenter l'ensemble des réponses. Nuit debout, mine de rien c'est le premier mouvement de gauche depuis... trop longtemps.

samedi 16 avril 2016

L'arnaque olympique

Pour justifier l'insensé projet Hunebelle (voir ici), la municipalité de Clamart se sert de la candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024 et se place dans une perspective de positionnement en tant que site Olympique... Outre la malhonnêteté intellectuelle consistant à se servir d'un projet dont elle n'est ni à l'origine ni même partie prenante en tant que telle, la municipalité fait preuve d'une sacré naïveté en la matière. A ce stade rien n'est déterminé quant aux éventuels sites d'entraînement des athlètes. Mais la carte des sites prévus est elle disponible : la voilà et Clamart... comment dire heu...
(source lequipe.fr)Rappelons que la candidature à la candidature vient d'être seulement lancée et officialisée. Première arnaque donc. Vendre du rêve, la base de la politique politicienne... Sur le fond, et de manière beaucoup plus importante,rappelons ce qu'est une candidature aux JO; C'est d'abord une dépense financière faramineuse pour simplement monter des dossiers et des stratégies de lobbying. Les 4 derniers échecs français (Lille 2004, Paris 2008, paris 2012, Annecy 2012), ont coûté 120 millions d'euros (source le Figaro). La plupart à fonds totalement perdus car les infrastructures ne se réalisent qu'après. On ne peut pas considérer une candidature comme un investissement! Rappelons en plus que l'organisation même, toujours habilement présentée comme une dynamique de rentabilité est en réalité toujours désastreuse. les JO de Sydney ont généré des pertes de 2 milliards de dollars (source Le Figaro). Athènes 2004 a coûté de 9 à 13 milliards d'euros! le coût prévisionnel de la candidature 2024 est de 60 millions! L'argument financier est donc bien hasardeux. Rappelons aussi que les sites olympiques sont, lors de la manifestation, des zones où le CIO applique ses propres règles. il contraint les Etats organisateurs à modifier leur droit pour les adapter aux règles du CIO. Et la privatisation de l'espace public est alors la règle. Il s'agit d'assurer aux sponsors la rentabilité de l'événement pourtant financé par le contribuable local. Dépenses publiques, profits privés. Seconde arnaque... Chacun connaît le système et chacun continue à "vouloir" des Jeux Olympiques... Cherchez l'erreur. Les JO à Clamart? Surtout pas!

mardi 22 mars 2016

Bruxelles.

Voilà ce que le chanteur Arno dit de Bruxelles dans une lettre ouverte à Trump (à lire ici) :"Nous avons notre cul dans une énorme motte de beurre ici, mec. En même temps, je ne mentirai pas : Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde". Le peu que je connais de Bruxelles est tout à fait ça : une ville cool, cosmopolite, où il fait bon vivre avec à la fois une insouciance positive et une véritable ambiance de capitale importante. Laide oui et non. le pire côtoie le meilleur et l'absence d'unité est un principe fondateur. Tu passe des tours de Manhattan ou de La défense aux splendeurs de la Grand Place, en une minute et 50 mètres... De l'Art Nouveau à l'art insignifiant, de la foule au vide, en un rien de temps. Tu bois du blanc et tu manges tes huîtres dans la rue. J'ai garé ma caisse, un WE de trois jours, à St Jos et Shaerbeeck, rue Linné et alentours. C'est comme mettre sa bagnole chez les Putes et les Turcs. Imagine toi, te garer dans une rue qui serait Gare du Nord et Pigalle à la fois. Et alors? il m'est rien arrivé d'autre que des bonjours et des regards étonnés d'une telle innocence et des amendes de la police bruxelloise qui veut pas qu'on stationne... Je me suis paumé à Molenbeek parce que c'est trop mal indiqué la circulation. Rien de glauque. La ville normale. Qui vit; qui boit; qui pisse; qui pue. Mais j'ai marché trois jours heureux d'être là. C'est moins speed que Paris et moins cher, les gens sont gentils. Les frites dégoulinent de mayo et sont à tomber pour trois fois rien! Et tu bois du lambic tempéré! Il faut espérer que cette Bruxelles-là ne sera pas tuée par la connerie terroriste. Il faut espérer que Bruxelles reste elle-même et ne soit pas contaminée par le discours de la peur. Vive Bruxelles!

mercredi 2 mars 2016

Crise agricole...

Des remèdes à la crise agricole ? Il y en a et ils sont connus. - Sortir de l'hyperproductivisme imposé par des multinationales et des organisations étatiques sourdes à la réalité du vécu des agriculteurs. - Sortir du règne chimique qui transforme les agriculteurs en agriculTUEURS (de sols, d'abeilles, de la micro faune, et parfois des hommes!) - Réduire les surfaces moyennes d'exploitation... - Créer des circuits locaux de distribution, qui sont viables et rentables! - Valoriser des variétés diverses d'ensemencement, de graines, de produits... - Entrer dans une logique d'agriculture durable, qui existe et qui fait vivre les producteurs. - Valoriser une politique de labels qui améliorera la visibilité des producteurs et augmentera leur CA. - rétablir des zones d'agriculture urbaine. - Reconvertir parallèlement l'industrie de transformation à ces nouvelles réalités.
C'est seulement une question de volonté politique pour infléchir le rapport de forces économiques défendu par els lobbys. Rappelons que le leader actuel de la FNSEA, Xavier Beulin, est aussi le boss d'Avril (ex-Sofiproteol), groupe énorme qui comprend par exemple Lesieur, marque qui a trempé dans des scandales d'approvisionnement en huiles frelatées (rapport Afssa 7 mai 2008). Malgré les dénégations rassurantes de Lesieur, qui se présente comme victime, elle est bien responsable de ce qu'elle commercialise! Elle n'est victime que de son manque de rigueur et d'un modèle économique dérégulé, comme le furent les marques vendant des plats de boeuf contenant en réalité du cheval.... La politique d'Avril ce n'est pas la valorisation d'un travail agricole mais bel et bien une logique de pure rentabilité financière, si possible avec l'aide du contribuable européen. Ce type, Beulin, ne défend aucunement les agriculteurs mais une forme désastreuse d'agriculture. Il cumule les casquettes, son entreprise profite des largesses des subventions en tous genres pour produire de la m.... Il faut changer de modèle. Que répondrait n'importe quelle personne normalement armée d'un cerveau à peu près valide si on lui disait : "on subventionne des gars pour qu'ils s'endettent et qui vendent à perte des produits dégueulasses?" Il dirait : "changez moi-ça!" Donc subventionnons pour que des acteurs responsables ne s'endettent plus à produire de la merde, redeviennent des producteurs de qualité, qui gagnent leur vie!

mardi 23 février 2016

Quelle connerie El Khomry!

A projet de loi nul, jeu de mot supernul. Quelle connerie le projet El Khomry! Valls qui nous renvoie le XIXème siècle à la figure pour nous faire passer pour des ringards, la gauche irréconciliable, celle qu'il exècre, se montre enfin tel qu'il est; Un mec de droite très à droite qui a utilisé le PS parce qu'à l'UMP à l'époque c'était bouché. Comme Hollande : Dans la promo Voltaire fallait bien des mecs de droite et d'autres dits de gauche. "Bon, va pour le PS, en plus il sera bientôt au pouvoir! Bon calcul : une victoire... A la tête du PS par contre Hollande aura connu beaucoup de défaites;.. et à la tête de l'Etat c'est pire! " Revenons à notre objet, le projet "Quelle connerie" : en nous renvoyant au XIXème, Valls a commis un impair, une bourde de l'ordre du lapsus. Car c'est bien lui qui fait retour en arrière. Son projet, qu'il n'assume pas ("comme nom, pour la loi, on mettra le tien" : cadeau empoisonné ou honte de laisser une telle trace dans l'histoire?),- constitue en effet un détricotage de la notion d'ordre public social, une stigmatisation de toutes les instances démocratiques (la loi, l'élu syndical, la représentation, le code républicain). Son projet (ou celui du MEDEF), c'est bel et bien de faire obstacle au droit des travailleurs à compter ses heures de travail, à demander compte des conditions de travail à l'employeur. Il ne s'agit pas de créer de l'emploi, mais bien d'autoriser l'employeur à faire ce qu'il veut avec ses employés. Bref, à empêcher ceux-ci d'exercer dignement leurs droits. Le but n'est pas d'embaucher mais de faire travailler plus ceux qui ont un emploi, sans les rémunérer dignement! Une loi qui assouplirait les conditions de licenciement pour pouvoir redonner envie d'embaucher, c'est déjà contradictoire, même si théoriquement je peux le comprendre.... Mais là il n'est pas question de cela. Le licenciement est plus facile, certes, mais le corps de la loi c'est d'attaquer la durée légale du travail, de la remplacer par la notion de "charge de travail", mais aucunement de faciliter l'embauche. Mais au lieu de pouvoir faire travailler les types plus, embauchez donc, bande de débiles! Le projet qui fait la part belle aux accords d'entreprise considère ou feint de considérer que les travailleurs sont en position de négociation dans l'entreprise. demande à la caissière si elle a le choix de refuser de travailler le dimanche, de refuser les heures supplémentaires... là c'est clair, elle n'aura pas le droit de refuser. La déconsidération de la représentation syndicale, le fameux quorum des 50%, interdit aux syndicats de s'entendre. Elle fait la part belle aux syndicats maisons de triste mémoire... Sous prétexte de négociations d'entreprises c'est bel et bien le fait d'entériner le rapport de forces local au détriment de la loi générale qui se met en place. et tant pis pour le travailleur qui trime : heures de vestiaires, heures de repos heures de repas, heures d'astreintes, heures supplémentaires tout y passe : tout est sous-calculé et sous-rémunéré. C'est une honte pour un gouvernement dit de gauche.En plus la droite aura rien à faire quand elle reviendra aux affaires.... Mais comme il le dit si bien, on n'est plus au XIXème... Les travailleurs et leurs représentants ont conquis des droits, il les défendront, il faut l'espérer... Pour mieux le comprendre, ce projet, je renvoie au spécialiste Gérard Filoche qui analyse dans le moindre détail (j'entends là la moindre virgule et c'est essentiel) le projet d'El Khomry. C'est ici. Et, en effet, cela, nous rend avec le PS irréconciliables. En 2017 déroute annoncée. Préparez vos cartons les gars...

samedi 13 février 2016

Révision de la constitution.

J'entends déjà les réponses au billet précédent : "démago!" "Inconscient du travail réel fait par les députés en commission, en circonscription etc". lire ici la réaction très argumentée de l'absent de chez EELV : http://ericalauzet.eelv.fr/lundi-soir/ Ce parlementaire explique très bien les raisons techniques de son absence. Il n'en reste pas moins que ce débat constitutionnel est éminemment politique et qu'on peut aussi faire le choix d'être là et bien là. A Versailles, nul doute qu'ils seront tous là les sénateurs et les députés pour se montrer et fréquenter une deuxième fois de leur carrière cette jolie salle du Congrès. se plaindront-ils comme en novembre de l'absence de petit fours? je rappelle que le rôle des députés c'est de discuter la loi de la nation, de la préparer, et certainement pas de défendre des intérêts géographiques de circonscription électorale. C'est l'intérêt national qui est en cause pas celui d'une circonscription... Chacun a sûrement de très bonnes raisons de n'être pas là où on l'attend. La réalité c’est que le parlement a abdiqué depuis longtemps face aux intérêts des partis, aux menaces des gouvernements. La révision constitutionnelle qui s'impose selon moi : mandat unique non renouvelable directement, mais rééligibilité possible après retour à la vie civile de durée équivalente au mandat exercé. Droit pour le parlement de contrôler l'ordre du jour de l'assemblée à égalité stricte avec le gouvernement. Suppression de l'article 49 alinéa 3. Et suppression de l'élection du PR au suffrage universel. Fin de la monarchie. Point.

Déchéance? Lettre ouverte aux membres de la représentation nationale.

Mesdames et Messieurs les membres de la représentation nationale, faut-il que vous soyez très mal élus et que vous en ayez une réelle conscience pour que vous vous absteniez de venir participer aux débats liés à la révision de la constitution.... Faut-il que vous soyez courageux pour ne pas venir dire votre opposition ou votre adhésion ou même vos doutes d'êtres pensants face à ce traquenard constitutionnel... Votre absence lundi pour l'examen de l'article 1 du projet de loi de révision constitutionnelle constitue, hélas, non pas un haut fait de résistance à un gouvernement que vous n'avez pas le courage de renverser, mais bel et bien une triste habitude, celle du désintérêt profond de votre mission, mission dont vous avez perdu le sens, vous qui pourtant y pensez, paraît-il, chaque jour le matin en vous rasant, coiffant, maquillant (choisissez ça m'est égal). La colère qui m’envahit, n'a d'égale, j'ose l'imaginer pauvre idéaliste que je suis, que la honte qui vous submerge. Mais non, de honte, nulle trace. La lâcheté s'oublie vite, et vous vous accommodez trop facilement de fausses bonnes excuses : "J'avais piscine....". C'est pourtant un triste constat de lâcheté qui résume cette politique de la chaise vide. Lâcheté de l'opposant qui n'aime pas être minoritaire; lâcheté de celui qui soutient effectivement, par son absence, tout en étant contre intérieurement. Mais qui n'ose le dire... Et pourquoi? La réélection serait-elle plus importante que la conscience et les idées? C'est un profond dégoût de vous qui m'habite désormais... Que dois-je continuer d'enseigner à mes élèves, moi qui, chaque année, m’enflamme pour leur faire passer l'idée que la démocratie n'est pas le meilleur mais le moins mauvais des systèmes, qui à chaque cours d'Education Civique essaie de réhabiliter ce qui peut l'être de l'homme politique, de la chose politique? Qui m'efforce de leur faire passer le message que chacun est responsable de ses actes et doit s'engager dans une démarche collective.... Votre absence lundi dernier détruit tout cela encore un peu plus, donne raison aux pourfendeurs du parlementarisme, aux extrémistes et aux abstentionnistes ! Oui, en réalité, vous ne représentez plus la France et les Français. Vous ne représentez réellement que vos propres vanités. Vos ridicules préoccupations vous déshonorent. Indignité nationale. Déchéance. Tels sont les mots qui me viennent. Je ne vous salue pas.

Absents

441 absents sur 577 élus.... On devait voter pour la modification des normes sur le pâté de foie de volailles? Non pour modifier la constitution.... Aux prochaines législatives, pas un sortant ne doit être réélu. Le FN fanfaronne, l'abstention bat tous les records, le climat est ce qu'il est, lourd, et ces Messieurs-dames les députés ne se donnent même pas la peine de venir voter... Alors pourquoi? Est-ce au moins de la défiance et du boycott? Même pas! C'est de la lâcheté. Lâcheté de ne pas montrer son désaccord, s'il existe. lâcheté de ne pas assumer sa honte de voter une réforme de merde. Lâcheté de députés Munichois avant l'heure : qu'est-ce que cela sera quand il sera temps de choisir! Et ils vont tous se battre pour garder leurs sièges en 2017. Gerbe. Je pense qu'en 2017 j'irai pas non plus... voter.

jeudi 11 février 2016

remaniement

Baylet, Ayrault, Cosse, Placé au gouvernement, Fabius au Conseil constitutionnel.... Faut vous faire un dessin? Il doute de rien Hollande mais je parie qu'il va déchanter.

vendredi 5 février 2016

Non à la loi Macron...

Non à la dérèglementation absurde de la publicité dans les zones rurales. Non à la stupide loi Macron.

samedi 30 janvier 2016

La politique autrement... L'impossibilité du nihil...

"Faire de la politique autrement"... Cette phrase, cette ambition, ce programme est devenu une antienne, une tarte à la crème, que chacun refourgue à sa sauce, mettant derrière les mots, la réalité qui lui plaît. Les professionnels de la politique, l'ensemble des partis politiques (tous sans exception aucune) se sont emparés de cette formule étendard pour résumer en 5 mots la prétendue volonté des Français, à l'aune des résultats électoraux récents qui régulièrement déçoivent l'ensemble des partis (TOUS SANS EXCEPTION, quoiqu'ils en disent...). La question centrale est évidemment ce que l'on entend par "politique" (mais ce n'est pas le plus compliqué : la vie de la cité), mais surtout par "faire autrement". "Autrement" : que quoi? Quelles pratiques sont à changer, quelles pratiques sont à inventer? Quels liens entre pratiques et idées? La question du "faire"n'est pas un détail. Qu'est-ce que faire, qu'est-ce qu'agir? Et comment? "Faire de la politique autrement", autrement dit, ce n'est pas simplement récuser des pratiques insatisfaisantes, changer des hommes insuffisants et-ou incompétents, modifier des slogans révolus. Cette phrase ne porte pas en elle-même des vertus magiques, de même que le mot "réforme" n'est pas en lui-même un terme positif, comme son utilisation dans le langage essaie de nous le faire croire... Je ne sais pas nécessairement quelles pratiques doivent changer : la corruption endémique, l'assujettissement aux ambitions personnelles, la soumission à l'immédiat, l'abrutissement médiatique? Oui bien sûr, tout cela doit changer, doit cesser... Mais encore? Le cumul des mandats, la professionnalisation, le vote blanc, le rôle des initiatives citoyennes hors l'élection? autant de vrais sujets de débats. Une chose ne changera pas : la politique reste in fine un rapport de force. Et un combat pour des idées. Et faire de la politique c'est nécessairement agir, sachant qu'on ne fait pas tout bien, qu'on n'est pas dans l'idée mais la pratique, la mise en œuvre. Et qu'il y a ici nécessité de tenir compte du réel, du compromis, de freins existants, qui sont sociaux, légaux, politiques, etc! Qu'il est impossible de vouloir juste faire de la politique "autrement" sans chercher des moyens d'action qui permettent de remporter le rapport de force. A quel prix? En tous cas, ne rien faire au prétexte que c'est se compromettre, que c'est sale, ne rien dire au prétexte que c'est conflictuel, ne plus agir au prétexte qu'on a perdu les élections, ne rien vouloir affirmer au prétexte que ce sera interprété et peut-être mal interprété, ce n'est pas "faire de la politique autrement". C'est ne pas faire de politique.

samedi 16 janvier 2016

Conjugaison

Je suis Charlie. Je suis Hypercasher Je suis Paris Je suis Istanbul Je suis Ouagadougou Je suis Jakarta c'est quoi cette conjugaison?

Verdict de Bobigny : attention danger!

Le verdict de Bobigny est rendu. Le policier qui a abattu un braqueur en cavale d'une balle dans le dos est acquitté. Les jurés ont estimé qu'il avait agi par légitime défense. Je ne suis pas dans la peau d'un flic, ni dans celle d'un braqueur et n'ai jamais eu à juger en tant que juré d'Assises. Cela ne m'interdit pas d'avoir une opinion. Et elle est la suivante : ce verdict est dangereux. Revenons aux faits : l'enquête a prouvé que lors de l'interpellation qui a mal tourné, le policier a atteint le fuyard d'une balle dans le dos. L'enquête a également prouvé que le collègue de l'accusé à sciemment menti pour couvrir ce dernier. Les relevés balistiques sont contradictoires avec les propos des policiers. Tout tend à montrer que l'accusé a certainement perdu le contrôle de lui-même et a mal apprécié la situation. En tous cas, il est établi et le jury l'a confirmé qu'il y a "violences volontaires ayant entrainé la mort". L'accusé est donc coupable et reconnu comme tel. La sentence d'acquittement est rendue néanmoins. L'absence de condamnation dans le cas présent est dangereuse : elle ne peut qu'inciter les policiers à tirer et à mentir ou à maquiller les faits. Dans le climat actuel où le gouvernement souhaite faciliter l'usage ds armes par les forces de l'ordre, on peut craindre le pire. Socialement et politiquement, cette mesure est dangereuse. Comment ne pas voir, qu'à nouveau, des citoyens français vont se sentir, à tort ou à raison, victimes de deux poids-deux mesures? Il faut que le parquet qui avait des réquisitions très sévères, fasse appel de cette décision. J'ose espérer qu'il le fera pour montrer que l'état impartial est cohérent avec lui-même;, avec l'état de droit tout simplement. Condamner ce n'est pas nécessairement tuer socialement quelqu'un : on peut même condamner et prononcer la non application de la peine. Mais la condamnation dans cette affaire est nécessaire : moralement pour les victimes, la famille du défunt; pour le coupable qui doit pouvoir aussi voir ses erreurs et construire un autre comportement professionnel. Socialement pour qu'enfin de tous quartiers, de toute condition, de toute origine, l'on puisse se sentir intégré dans une république qui se veut indivisible... Tous, au même titre. Politiquement, car enfin, en ce moment,la ligne gouvernementale c'est plutôt "Marine le veut, Sarko en rêve, Hollande le fait" que "moi Président..."! S'il reste un peu de conscience populaire chez ces gens-là, que l'appel soit prompt!

vendredi 1 janvier 2016

légion d'horreur

Au réveillon, les honneurs sont légion. La fournée des promotions de la légion d'honneur est une blague pas marrante du Président. Charb avec la légion d'honneur... Le pauvre ! Je ne crois pas me tromper en pensant qu'il l'aurait refusé avec horreur si on la lui avait proposé de son vivant; mais alors mort, sans qu'il n'ait le choix, c'est vraiment pas gentil. En relisant son dernier bouquin, j'imagine qu'il aurait pu écrire une sacrée chronique...