mouette

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vendredi 14 janvier 2011

Tunis, 14 janvier 2011, 18h 30

Ben Ali quitte le pays et l'armée prend le pouvoir. On a envie de se réjouir mais... Plus de 60 morts dans ces émeutes et une incertitude. Car enfin l'armée était le fidèle suppôt du pouvoir corrompu jusqu'alors. Donc? Démocratie or not démocratie?
à suivre

19h30 : le pouvoir est assuré par le premier ministre depuis 12ans.... L'armée ne le prendrait pas : bonne nouvelle! Mais scepticisme et appel à de nouvelles manifs.

Pendant ce temps les agences de notation économique abaissent la note du pays. "Business is business"...

Sarko aurait refusé l'accueil à Ben Ali. J'ai du rêver ou le prézizi a du boire. 1er acte censé du quinquennat.

Pensée pour nos potes Tunisien ou franco tunisien : Khaled, Semia et ses soeurs de Toulouse (C'est biééééé Toulouuuuuuuuuseeeuh).
La rue peut toujours dire NON!

1 commentaire:

  1. Pour ma part, je me méfie de la rue.

    Qu'est-ce qu'on entend par la "rue" ?
    Le peuple ? Les citoyens éclairés et responsables ? La source légitime du pouvoir ? Le bon sens (dans son acceptation populiste ou non) ?

    La Constitution de 1793 donnait le droit d'insurrection au peuple si le gouvernement ne le conduisait pas vers le mieux-être, le bonheur...

    Dans l'expression "la rue", il y aussi l'idée pernicieuse de la violence légitime.

    Pour ma part, comme les théoriciens du Contrat social, je pense que la seule violence légitime est celle que l'on a délégué à l'Etat.

    La démocratie est un régime excessivement (trop sûrement) exigeant pour notre époque.
    De plus, elle souffre d'un paradoxe inquiétant, ce ne sont pas les plus compétents qui arrivent au pouvoir...

    Platon, lui avait trouvé la solution, il est plus que jamais d'actualité.

    Quant à la rue... Pour moi, elle ne représente que les émotions, les pulsions, parfois instrumentalisées. Hors la démocvratie a besoin de raison et de recul...

    Sébastien

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