mouette

mouette
lamouetterouge@gmail.com

samedi 20 novembre 2010

Zéro, la suite... compétences et savoirs faire...

Prenons exemple du saucissonnage : L'action "Faire du café" avec une cafetière électrique.est-elle une compétence?
Non c'est une somme de compétences!
Il faut :
1/ se saisir de la boîte de café (la distinguer des autres boîtes donc)
2/ Poser le filtre dans le porte-filtre
3/ Doser convenablement le café par rapport à la quantité voulue (on pourrait ici saucissonner encore!)
4/ Doser convenablement l'eau par rapport à la quantité voulue (on pourrait ici saucissonner davantage!)
5/ ne pas omettre de poser la cafetière sous le porte filtre sans quoi le carfé sera répandu par terre!
6/.... allumer la cafetière!
D'aucuns m'objecteront qu'aujourd'hui les machines à dosettes simplifient la tâche etc. Mais le problème est en fait identique. L'action est toujours une somme de tâches que je peux découper en somme de gestes etc.
Supposons acquises les 5 premières compétences et non acquises la 6è.... Je serais bien avancé par rapport à mon objectif final! Je n'aurais pas de café!
Je validerais donc 5 compétences sur 6 (superbe pourcentage de réussite) pour un échec global.
5/6 c'est une bonne note. Mais le résultat est lamentable. La question n'est donc pas de s'interroger sur la réussite mais sur l'échec! Putain pourquoi ce couillon d'élève n'arrive pas à appuyer sur le bouton rouge de la cafetière? Parce qu'il ne comprend pas le mécanisme général qui est que toutes les tâches qu'il a réussi s'emboîtent aussi avec d'autres? Parce que le bouton est rouge et lui daltonien? Parce que le geste est complexe? Ou parce qu'il ne connaît pas le sens du mot bouton?
Pardonnez moi l'emploi de ce trivial exemple mais on en est là aujourd'hui dans le débat!
Il en va de même dans les multiples découpages scolaires. L'idée pour moi n'est ni de défendre la note qui pourrit le sens de mon métier, ni de la condamner. Il est de dire qu'évaluer est complexe et n'a pas de sens si on rejette par avance l'idée d'échec donc de remédiation.
à suivre...

2 commentaires:

  1. Et a-t-on avis, pourquoi est-ce Georges Clooney qui a été choisi pour faire la pub pour Nespresso ?

    Question de compétence... Ou d'incompétence...

    Moi, je suis daltonien, et j'ai résolu le problème.
    Je ne bois pas de café, mais que du Champagne... !!!


    Très bonne analyse en tous les cas. Derrière cette cabale de gens qui n'ont rien d'autres à foutre, en somme des retraités, c'est l'échec qui est visé. Alors que l'échec fait partie intégrante de l'évaluation, mais également de l'existence, ça s'appelle la prise de risque.

    Ce qu'il faut, c'est gérer ce risque, le circonscrire, l'analyser, c'est la remédiation, mais c'est trop iufmien, pour moi, ça.
    Sébastien

    RépondreSupprimer
  2. Oui un peu fumeux peut-être... En tous cas ça fout les boules de se dire que ces conneries sont la base du nouveau système!

    RépondreSupprimer